Au début, je voulais
Au début, je voulais adapter "Le Procès" de Franz KAFKA : la condition larvaire, l'impossible salut, l'absurdité...
Je travaillais au soleil des terrasses et pourtant j'étouffais. J'avais besoin d'en rire pour le dire.
Et puis, Mirbeau passe par là :
- Bonjour, comment ça va ? Il me dit.
- J'étouffe.
- Ça arrive !
et il a posé l'une de ces nouvelles sur ma petite table de café, La vache
tachetée. J'ai lu et j'ai ri, et j'en ai lues d'autres et je m'en suis épris.
D'aucuns le disent surtout libertaire, je préfère l'aborder de façon
spirituelle, rigolarde, mystique peut-être.
Sa lucidité, certes terrienne et féroce, est guidée par des rires déflagrants.
Et de ses éclats, nous voici un peu plus haut que notre sort.
Lionel Jamon |
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